Que devez-vous savoir sur l’EBITDA ?

Pour améliorer l’évolution de leur activité, les entreprises s’évertuent à déterminer divers indicateurs financiers. À l’inverse de l’excédent brut d’exploitation (EBE) qui est généralement utilisé en France, c’est l’EBITDA qui fait l’unanimité en Amérique. Comment fonctionne cet indicateur et comment est-il déterminé ? Découvrez dans cet article tous les détails à ce sujet.

Définition de l’EBITDA

L’EBITDA ou le Earnings Before Interest Taxes Depreciation and Amortization, est un indicateur financier américain dont la définition est donnée par le système comptable américain. Ainsi, il est considéré comme l’indicateur mettant en évidence la marge bénéficiaire dégagée par le cycle d’exploitation de l’entreprise indépendamment des charges d’intérêts, des amortissements et provisions, des impôts et taxes et de la dépréciation de stock. Par ailleurs, il est important de ne pas confondre la notion d’EBITDA avec les notions d’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) et de Earnings Before Interest and Taxes (EBIT).

L’EBE ou résultat brut d’exploitation est un indicateur comptable français qui met en évidence au cours d’une certaine période, les ressources générées par une entreprise du fait de l’exploitation de son activité. À l’opposé de l’EBITDA, il est fait abstraction des provisions d’exploitation lors de son calcul. Quant à l’EBIT, c’est un indicateur qui découle du calcul de l’EBITDA. Il correspond ainsi à la différence entre ce dernier et les dotations aux amortissements, dépréciations et provisions de l’entreprise. Il fait allusion au résultat net d’exploitation déterminé dans le système comptable français.

Calcul de l’EBITDA

L’excédent brut d’exploitation étant déterminé au travers du tableau des soldes intermédiaires de gestion, le calcul de l’EBITDA tient compte également des éléments du compte de résultat de l’entreprise. Cet indicateur peut être déterminé selon la méthode soustractive, à partir du chiffre d’affaires ou selon la méthode additive, à partir du résultat net comptable. La première consiste à retrancher du chiffre d’affaires tout ce qui est charges de personnel et charges externes, le coût des achats ainsi que les autres charges.

La seconde méthode consiste à incorporer dans le résultat les charges d’intérêts, les impôts et taxes, les amortissements et provisions, et la dépréciation de stock. En cas d’EBITDA positif, vous devez savoir que le cycle d’exploitation de l’entreprise dégage de la rentabilité à l’entreprise, autrement dit celle-ci se fait du bénéfice. Il ne s’agit pas du bénéfice global de l’entreprise, mais de celui en provenance de ces activités puisqu’il ne tient compte ni du cycle de financement ni de celui d’investissement. À l’inverse, si l’EBITDA est négatif, l’entreprise ne dégage aucune rentrée d’argent ce qui affecte les investissements réalisés.

Utilité de l’EBITDA

Les entreprises se servent de cet indicateur pour quantifier la rentabilité dégagée par leur processus de production. En effet, l’EBITDA s’utilise généralement pour effectuer des comparaisons avec des entreprises d’un secteur identique, notamment sur le niveau de trésorerie produit qu’elles produisent. De plus, cet indicateur permet de déterminer de nombreuses autres données financières. C’est notamment le cas du ratio de rentabilité brute des capitaux propres déterminé par le rapport entre l’EBITDA et les capitaux propres. Il sert aussi de calcul préalable à la détermination de l’EBIT obtenu en soustrayant les dotations aux amortissements et aux provisions de l’EBITDA.

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